vendredi 27 avril 2012

Qualification radio, le Language Proficiency (LP)

Pour qu'une licence de pilotage soit valable en Europe, la qualification radio doit être assortie d'un Language Proficiency (LP) de Level 4 (au moins) dans la langue que l'on va utiliser pour les échanges à la radio.

Jusqu'à présent, la Suisse faisait figure d'exception en n'exigeant pas de LP pour les pilotes VFR sur son territoire. L'implémentation à venir du règlement EASA laisse toutefois présager la fin prochaine de cette exception pour les pilotes d'avion et d'hélicoptère, ce qui signifie que ces licences de pilotage ne seront plus du tout valables sans au moins un LP level 4, quelle que soit la langue.

Lorsque l'on obtient une qualification radio dans sa langue maternelle, on reçoit automatiquement un LP level 6 (durée illimitée) sans avoir à passer d'examen complémentaire. Par exemple, suite à l'examen de vol simulé réussi en français, j'ai reçu automatiquement l'inscription "LP Level 6 démontré en français", rendant ma qualification radio valable à vie dans cette langue, enfin... jusqu'à ce que les règles changent.

Lorsque l'on obtient une qualification radio dans une autre langue, ici l'anglais, on doit passer alors un Language Proficiency Check (LPC) pour obtenir un LP Level 4, valable 4 ans. C'est cet examen que je propose de détailler ici.

Les Levels supérieurs ne peuvent être obtenus sans au préalable avoir démontré l'aptitude au Level 4, le niveau dit « opérationnel ».

Le LPC ne peut, pour une raison que j'ignore, s'effectuer dans la foulée de la qualification radio : on doit s'inscrire à une session séparée, raison pour laquelle j'avais jusqu'ici laissé traîner la chose, n'ayant pas l'obligation de l'avoir.

L'examen LPC Level 4 se déroule en 2 phases distinctes :

1) l'examen de compréhension.


La durée approximative de cet examen est de 30 minutes.
Chaque candidat reçoit une feuille de donnée avec du texte, sur laquelle il n'inscrit rien, et une feuille de réponse, où il inscrit son nom et son numéro de licence, puis naturellement ses réponses pour le test.

Des enceintes au centre de la pièce énoncent des messages. Les examinateurs adaptent le volume pour que ce soit compréhensible par tout le monde, il n'y a pas de piège du message inaudible.

Il y a 9 messages en tout : 2 ATIS et 7 phrases. Chaque message est joué une première fois, puis du temps est laissé aux candidats pour lire les questions associées et y répondre, ensuite de quoi le message est répété.

Pour les ATIS, la feuille de réponse est préparée avec un texte lacunaire, où par exemple il sera indiqué de remplir pour le premier la direction et la force du vent, puis le plafond d'une couche de nuages et le QNH, pour le second la piste en service, la visibilité et la température. Chaque réponse vaut 5 points, soit 15 points par ATIS.

Pour les phrases, il s'agit d'un questionnaire à choix multiple (QCM) sur des messages entre ATC et avions, sortant du cadre de la phraséologie OACI. La feuille de donnée propose à chaque fois 4 réponses, numérotées a), b), c) et d) et dont une seule à chaque fois est correcte. La feuille de réponse est préparée avec une grille, où l'on coche simplement la lettre de la bonne réponse.

Pour le LPC Level 4, les phrases sont prononcées de façon intelligible, à un rythme normal, avec un accent relativement neutre - pas de friture ni de mots mangés, pas non plus d'accent à couper au couteau. Les éventuels pièges résident uniquement dans le détail des réponses. Chaque phrase vaut 10 points.

Exemple de message à écouter :
"We report a near miss with an opposite Cessna C172 while overflying VOR XXX from the west to the east two minutes ago, same altitude. We couldn't read the complete tail number except the two last digits which were YZ."

Exemple de réponses proposées :
a) vous avez vu un Cessna 172 qui passait le VOR XXX d'ouest en est à la même altitude et n'avez pu lire que les deux dernières lettres de son immatriculation : YZ
b) vous avez croisé un Cessna 172 à la même altitude en passant le VOR XXX et n'avez pu lire que les deux dernières lettres de son immatriculation : YZ
c) vous avez croisé un Cessna 172 à la même altitude en passant le VOR XXX et n'avez pu lire que les deux premières lettres de son immatriculation : YZ
d) vous avez vu un Cessna 172 en passant le VOR XXX d'ouest en est et demandez son immatriculation.

Une fois les 9 messages terminés, on rend sa feuille et les examinateurs la corrigent rapidement (nous étions 3 candidats en salle pour la session du matin, 3 autres candidats passaient l'après-midi).
Le test de compréhension doit être réussi à 75% pour pouvoir se présenter à la phase suivante.

2) l'examen de conversation.


La durée de cette épreuve orale est d'environ 15 à 20 minutes. Le candidat se retrouve seul face aux examinateurs, avec un mirco qui enregistre l'examen en cas de doute ou de contestation.
Il reçoit une photo imprimée sur une feuille A4, et l'examinateur demande initialement de la lui décrire. Pour information, lors de cet examen j'avais un avion sur un taxiway de petit AD et une dame promenant un gros chien sur un chemin passant à proximité.

On est noté sur 6 critères : prononciation, vocabulaire, compréhension, grammaire, etc.

Pour le Level 4, il n'y a aucun problème si l'examinateur entend que ce n'est pas votre langue maternelle, du reste on entendait que ce n'était pas la sienne non plus : ça doit seulement être intelligible, vous devez pouvoir vous exprimer et interagir avec l'examinateur.
Lorsqu'il vous manque du vocabulaire, vous devez être capable de contourner la difficulté en trouvant un moyen de vous faire comprendre.

Il faut y aller, parler, éviter les réponses évasives "oui"... "non"... mais étoffer. Vous ne serez pas jugé sur la pertinence de vos arguments, seulement sur votre façon de les exprimer. L'examinateur dirigera la conversation sur un sujet ou un autre, pour provoquer une interaction et voir comment vous faites passer un message autre que la pure phraséologie du vol simulé.

Au final, le résultat de ce LPC est binaire : soit vous échouez, soit vous avez un LP Level 4, valable 4 ans.

En cas d'échec, vous pouvez vous représenter autant de fois que nécessaire.

Pour obtenir un LP de Level 5 ou 6, il faut d'abord passer et réussir le Level 4, puis s'inscrire dans un centre agréé en faisant une demande pour le Level correspondant. Le Level 6 n'est normalement accordé qu'à des candidats dont c'est la langue maternelle, ou considérée comme telle.

Préparation


Entrainez-vous en écoutant des ATIS et des VOLMET, habituez-vous au vocabulaire aéronautique tel que prononcé en anglais.

Le site français Niveau-OACI propose une multitude de messages avec divers accents, en vue de la préparation aux examens FCL 1.028 et FCL 1.200 français, différents du LPC Suisse. Toutefois, les exercices proposés constituent une excellente préparation, vous y trouverez un grand choix d'ATIS et de contacts ATC, avec des textes lacunaires à remplir, ce qui correspond tout à fait à la partie ATIS de l'examen Level 4 en Suisse.
Vous avez également la possibilité d'écouter LiveATC afin de vous faire l'oreille, bien qu'il s'agisse de communications IFR très différentes de ce qui est attendu des pilotes VFR.

Pour ce qui est de la prononciation et de la vitesse d'élocution, les messages énoncés pour le LPC Level 4 suisse correspondent à peu près aux communications de la partie CONNOR sur le site français.

Le renouvellement


La validité des Levels 4 et 5 étant limitée dans le temps, il faut les renouveler avant échéance. Ce renouvellement se fait en vol, avec un assesseur agréé pour le Level correspondant. L'idéal est de pouvoir faire votre vol de prorogation avec un FI qui soit aussi assesseur LP, si vous en avez dans votre club, ainsi vous faites d'une pierre deux coups. Sinon, vous pouvez prendre à bord un assesseur LP pendant un vol.

Conclusion


Le niveau d'anglais requis pour l'obtention en Suisse du LP Level 4 est vraiment basique. L'écoute des messages, que ce soient les ATIS ou les phrases, se fait dans des conditions optimales, sans piège du message difficilement audible pour cause de friture ou de mots à-demi mangés, ou encore d'accent particulier, du moins pour un francophone (un Texan pure souche pourrait ne pas partager cette appréciation).
Il n'y a pas non plus de piège grammatical, ni de vocabulaire hors du commun. Ce ne sera naturellement plus le cas pour les Levels supérieurs.

Celui qui ne comprend pas l'ATIS ni les phrases proposées dans des conditions aussi idéales n'a réellement aucune chance de les comprendre en vol sur une fréquence, on peut à mon avis conclure que le niveau d'anglais attendu pour le Level 4 est vraiment le strict minimum pour pouvoir utiliser une radio dans cette langue, ce n'est pas un overkill.

À titre de comparaison, le METAR à collationner intégralement lors du vol simulé est généralement beaucoup plus complexe que les ATIS diffusés au cours du LPC : si on a pu le faire pour le vol simulé, le LPC Level 4 devrait être une formalité.
Il faut toutefois rester concentré sur l'énonciation des phrases, tant la réponse correcte nécessite d'avoir compris l'intégralité du message, et pas seulement d'avoir une idée de quoi cela parle.

On espère simplement qu'il soit à l'avenir possible de passer le LPC dans la foulée de la qualification radio, sans devoir revenir pour une session différente et repayer chaque fois une inscription dans la licence.

lundi 23 avril 2012

"Hotel Echo X-Ray, pouvez-vous, heu... conserver de la vitesse en finale ? vous avez un Cessna pour poser derrière vous"

Rouen, LFOP, en Normandie, vendredi en fin d'après-midi.
Je m'affaire autour du Robin DR400 pour les préparatifs.

La navigation sera simple, on va d'abord aller à Bernay LFPD, à 15 minutes de là en direction du sud-ouest. Je vais sortir de la CTR de Rouen par W, ce n'est pas obligatoire, mais ça permet de clarifier facilement nos intentions avec la tour, puis ce sera tout droit sur un cap de 235 degrés pour environ 10 minutes. Voilà ce que ça donne sur la Cartabossy :


La destination finale sera Deauville LFRG, mais depuis Bernay j'ai prévu de flâner un peu du côté de Pont-Audemer selon l'heure et l'envie du moment.

Les logs et cartes d'approche sont prêts pour Rouen, Bernay et Deauville, je me grave dans la mémoire l'approche de Bernay : orientation des pistes 28-10, le circuit est à 1'600ft, main droite pour la 28. Selon la piste active, on peut repérer cette route pour le vent arrière, le bled pour la base, l'aire des signaux est par là, ok !

La météo annonce des entrées maritimes vers 3'000ft, mais une visibilité correcte en-dessous. Le plafond de la CTR est à 2'000ft, on restera dans ces eaux-là pour la balade.

Toutes les purges effectuées - y compris celle du pilote - mise en marche, checks, on écoute encore l'ATIS de Rouen, c'est l'information Foxtrot, un léger vent d'ouest, toujours les entrées maritimes, la piste 22 est active, je bascule la fréquence sur la tour :

- "Rouen Tour bonjour, HBKEX, un Robin, VFR à destination de Bernay, parking Mike, demande le roulage, information Foxtrot"

- "HEX, gropfoutchdidaru ?"

... oups ! je n'entends rien... vite ! je règle le son !
- "Répétez, HEX"
- "HEX, quel est votre point de sortie ?"
- "W, HEX"
- "HEX, QNH 1012, roulez pour le point d'arrêt T1 piste 22, rappelez prêt"
- "QNH 1012, roule pour le point d'arrêt T1 piste 22, rappellerai prêt, HEX"

C'est parti ! je roule, assis sur la ligne jaune, et remonte le taxiway, jusqu'à la bretelle T1, en début de piste. Run up, commandes libres, batterie ON, alternateur ON, magnétos BOTH, instruments réglés, instruments moteur secteur vert, 1 cran de volets, radio pré-réglée, transpondeur sur mode C, phare d'atterrissage allumé, briefing départ,

- "HEX, prêt au départ, route W"
- "HEX, transpondeur 7060, alignez-vous piste 22, vent 270 degrés 8 kt, autorisé à décoller, rappelez à W"
- "transpondeur 7060, autorisé à décoller piste 22, rappellerai à W, HEX"

Je m'aligne, roule un mètre ou deux pour que la roue de proue soit bien dans l'axe, je mets les gaz...
2'300 tours... pas d'alarme... badin actif... on continue !
55kt, rotation... je décolle, un palier pour atteindre 70kt et mise en montée initiale.
Check montée... on rentre les volets, pompe éteinte... On atteint bientôt 2'000 pieds, en limite verticale de CTR, je stabilise, il n'y a qu'à suivre la Seine. Le pont, là-bas, c'est le point W.

- "HEX, W 2'000ft"
- "HEX, transpondeur 7000, vous pouvez quitter la fréquence, bon vol"
- "transpondeur 7000, je quitte la fréquence, merci, au revoir, HEX"

Je pourrais appeler Paris Info sur 125.700, même si ce n'est que pour 5 minutes ... on va voir...

"Paris information bonjour, HB-KEX..."
...

"Paris information bonjour, HB-KEX..."

Bon, ben, pas de réponse, de toute façon voilà devant moi la boucle d'autoroute que je dois tangenter avant d'arriver à Bernay. On va plutôt écouter la fréquence de l'aérodrome et l'appeler d'ici un moment.
Voyons la carte... ok, l'autoroute comme ça... ça signifie que ce bled c'est Brionne, on va pouvoir s'annoncer :

- "Bernay aérodrome bonjour, HBKEX, un Robin, Brionne 2'000ft, à 5 minutes de vos installations, pour atterrissage, procéderai par la verticale"

Voyons, "LA GARE" (Lights, Atis, Gyro, Altimètre, Radio, Essence"), je suis prêt.
Bon, j'ai la VAC sous la main, s'agit d'ouvrir l’œil. Le circuit étant à 1'600ft, je vais monter à 2'100ft.
Ce bled là-bas, c'est visiblement Bernay, donc la piste doit être de ce côté-là, orientée 30 degrés sur la droite par rapport à moi. Je vais réduire progressivement la vitesse à 100kt, pas besoin de débouler comme un bandit.
Voyons, ça c'est un champ, le bord du bled fait comme ça, la piste doit être plutôt par là... ... ...Là !, je la vois ! l'orientation joue... là, le parking, avec les bâtiments, et l'aire à signaux doit être par ici. Je ne vois ni n'entends toujours aucun trafic.
- "Bernay trafic, HBKEX, verticale terrain 2'100 ft, je m'intègre en début de vent arrière main droite piste 28".
...
- "Bernay trafic, HEX, vent arrière main droite, piste 28"
Je réduis encore, sors un cran de volets
- "Bernay trafic, HEX, je tourne en base main droite, piste 28"
2e cran de volets, je commence la descente en regardant la piste
- "Bernay trafic, HEX, finale piste 28"

70kt stabilisé sur le plan, je pose et laisse rouler pour évacuer la piste vers le taxiway.
- "Bernay trafic, HEX, piste évacuée, je roule vers le parking"

Petite pause, le temps de régler les formalités... Ensuite, pour aller à Pont-Audemer, il suffira de mettre le cap au nord, je me contenterai de 2'500ft, histoire de rester en-dessous des stratus. Il est déjà tard, probablement que je n'irai pas beaucoup plus loin. Ça tombe bien, à Pont-Audemer, il y a aussi le point de report EG de Deauville, pas loin de l'axe de la piste 30, ce sera parfait pour s'annoncer. Le log de nav et les documents sont prêts.

C'est reparti ! La visibilité a diminué, c'est un peu brumeux, je décide de rester à 2'000ft. Je mets le cap au nord, traverse l'autoroute et annonce quitter la fréquence de Bernay.
Bon, écoutons l'ATIS de Deauville. Aïe ! la réception n'est pas terrible, ça me prend un petit moment pour décoder, surtout qu'au moment où j'avais tout on est passé de l'information P à Q et qu'il a fallu recommencer.
J'arrivais en vue de Pont-Audemers quand j'entends sur la fréquence de Deauville :

- "le trafic au départ de Bernay à 2'000ft, transpondeur 7000, annoncez-vous sur la fréquence, s'il vous plaît !"

Allons ?! je suis hors de sa CTR, et j'allais de toute façon m'annoncer chez lui.

- "Deauville Tour bonjour, HBKEX, un Robin, VFR en provenance de Bernay pour atterrissage, on arrive à Pont-Audemer, 2'000ft, information Q".
- "HBKEX bonjour, confirmez votre destination"
- "Deauville, HBKEX"
- "HEX, bien reçu, transpondeur 7030, piste 30 en service, rappelez en vue des installations, attendez-vous à une longue finale"
- "Transpondeur 7030, piste 30 en service, je rappelle en vue des installations"

Voilà qui m'autorise à pénétrer dans la CTR de Deauville. J'ai la VAC sous la main, mais avec la brume, je ne vois pas du tout les installations et il n'y a pas beaucoup de lignes d'appui au sol qui puissent me mener à elles. Par contre, il y a un VOR dans l'axe, on va s'appuyer dessus. Visuellement, d'après l'autoroute, il doit être par là... ça y est, l'aiguille bascule, je règle sur 30 et il n'y à qu'à attendre que l'aiguille revienne au centre en FROM puis suivre le cap 300, je vais fatalement finir par voir la piste. C'est le cas au bout de quelques secondes.

- "HEX, j'ai la piste en vue"
- "HEX, numéro 1, vent 280 degrés 6kt autorisé à atterrir piste 30"
- "numéro 1, autorisé à atterrir piste 30, HEX"

.. bon je suis sur une looongue finale, et déjà autorisé à poser. Un trafic, apparemment un Cessna 172 est en vent arrière.
- "F-XX, vous êtes numéro 2 derrière un Robin actuellement en longue finale, prolongez le vent arrière"
- "HEX, pouvez-vous... heu... conserver un peu de vitesse en finale ? vous avez un Cessna derrière vous..."
- "Compris, je "conserve un peu de vitesse", HEX"

Ok, voyant la longue finale qu'il me restait à faire et la longueur de piste à disposition, je suis resté en lisse en poussant un peu les gaz, maintenant une vitesse élevée pour une finale.
Allons, c'est bon, le Cessna tourne derrière moi en base, je coupe tout, je lève un peu le nez pour casser la vitesse... c'est bon, je peux sortir les volets, je passe au-dessus du plan mais l'avion ralentit, 70 kt, le seuil est décalé, la première bretelle assez loin, je vise mon point d'aboutissement... Je passe le seuil et pose en douceur, tout en laissant rouler pour dégager rapidement la piste.

- "HEX, roulez à votre convenance sur un parking en face de vous, vous pouvez quitter la fréquence, bonsoir".

Je coupe tout et ouvre la verrière. Le Cessna pose à son tour et vient me rejoindre au parking.

S'ensuit une discussion très amicale sur la fréquence avec le contrôleur de ce soir - en vrai, contrôleur à la tour de Poitiers.

J'avais les mains tellement occupées que je n'ai pas songé à faire des photos en vol.
En voici quand même une à l'arrivée à Deauville, avec le Cessna qui m'a rejoint.


Ça y est ! J'ai enfin pu participer à mon premier Real Sky vendredi soir.

Real Sky, c'est une session de réseau pour Flight Simulator (FSX), organisée par Atlantic Sky pour voler en VFR comme en vrai, avec d'autres pilotes (ou des passagers), et surtout de vrais contrôleurs dans leur tour ainsi que les services habituellement à disposition en aviation générale.

Comment ça fonctionne ? Outre FSX, il y a 3 outils nécessaires, fournis gratuitement par Atlantic-Sky, et qui ne consomment quasi pas de ressources (utilisation transparente):
- SquawkWin, qui établit le réseau dans FSX (permet de voir les avions des autres, et que les autres voient votre avion).
- TeamSpeak, logiciel de téléphonie, pour les communications.
- Sky-Contact, qui couple les canaux de TeamSpeak aux fréquences sélectionnées dans l'avion.

Au final, l'utilisateur se contente de régler la fréquence sur la radio de son avion, comme en vrai, pour établir la communication.
À essayer de toute urgence !

Avec une gestion de "trafics conflictuels" par le contrôleur à l'arrivée à Deauville, de l'auto-info à Bernay, de l'ATIS pas toujours audible (comme en vrai et qu'on est un peu loin ou que la météo n'est pas top) et des échanges radios humains (cafouillages compris), des contrôleurs réels très sympa, je ne me suis pas cru dans la réalité : c'était la réalité !

Franchement, c'est le top ! Chacun participe avec son niveau et ses capacités, sans complexes, sans peur de faire faux car il n'y a aucune conséquence si on se plante. Et puis faire des erreurs et en discuter ensuite avec les contrôleurs, c'est idéal pour apprendre, et surtout comprendre ce dont ils ont besoin de votre part pour pouvoir faire leur travail. Avis aux amateurs, en particulier s'il y a des élèves pilotes !

De plus, Atlantic-Sky offre la possibilité, sur demande, d'un débriefing exhaustif après vol, que ce soit relatif au pilotage ou aux communications.


Note : suite à un cafouillage technique de ma part, j'ai décollé ce soir-là avec 1h de retard sur les autres participants, raison pour laquelle je me suis retrouvé un peu seul sur la plateforme à Rouen et à Bernay... Comme cela arrive aussi en vrai !