La réponse dépendra de vous, et cela pourrait également être ballon à air chaud ou hélico, pourquoi pas ?
Sachez toutefois que pour se lancer dans une licence de pilote, trois indicateurs devraient être au vert : le temps libre, la santé et les finances. En fonction du type d'appareil que vous désirez piloter, les exigences dans ces trois domaines seront différentes.
Au fil des billets, je donnerai à titre d'exemple quelques chiffres correspondant à mon apprentissage en Suisse sur un type précis d'avion. En fonction des écoles, des appareils, des pays et du moment, ces prix varieront, ce n'est qu'une indication ponctuelle de ma part, mais elle sera précise puisque basée sur une réalité. J'éviterai en revanche de donner des chiffres pour des activités que je ne pratique pas (planeur, hélico, ballon).
Les sous :
De façon générale, l'apprentissage et le vol en planeur coûtent nettement moins cher que l'avion à moteur. Si le planeur vous tente, renseignez-vous auprès du club le plus proche. Pour ma licence de pilote privé d'avion à moteur j'ai dépensé exactement 15'304.- CHF (env. 9'500€) timbres postaux compris en l'espace de 15 mois - je vous en donnerai probablement le détail dans un prochain billet.
Pour que l'indicateur soit au vert, il n'y a pas besoin de rassembler dès le départ pareille somme, mais plutôt être prêt à devoir débourser progressivement, dans les 2 ans à venir, une fois et demi le montant type publié par l'école qui vous intéresse. C'est à mon avis un ordre de grandeur raisonnable pour être financièrement à l'aise - tant mieux si au final il vous en coûte moins cher que ça.
Le temps libre :
Il en faut. Pour les cours théoriques d'abord (en ce qui me concerne : env. 6 mois de cours le jeudi soir de 19h à 22h et samedi toute la journée, avec vacances scolaires), suivis des examens théoriques. Pour la pratique ensuite : avant de se présenter à l'examen pratique de la PPL pour avion à moteur, il faut totaliser au moins 45h de vol. La météo n'est pas toujours d'accord avec votre planning et vous jouera parfois des tours. Ceux qui, comme moi, ont peu de temps libre peuvent étaler leur formation dans l'année ou plus, mais les séances sont plus efficaces si elles se suivent régulièrement et la progression sera plus constante.
De façon générale, le planeur demande beaucoup, beaucoup plus de temps libre que l'avion à moteur. L'ambiance des clubs s'en ressent, du reste. Dans un club de vol à moteur, les pilotes arrivent à l'aérodrome, serrent deux ou trois mains, consultent les avis et les dernières infos météo pour un vol qu'ils auront préparé à la maison, remplissent l'avis de vol, préparent l'avion et partent. Au retour, ils rangent et nettoient (ou sont censés nettoyer) l'avion puis rentrent chez eux. Une heure de vol le soir après le travail leur a peut-être coûté 2h de temps libre.
Le pilote de planeur ne peut rien faire tout seul : seule une communauté qui s'entraide peut faire voler des planeurs. Il faut du monde pour aider un peu partout, que ce soit au treuillage ou pour tracter le grand oiseau blanc, ou encore pour aller chercher le pilote qui n'a pu revenir... Pour espérer voler 1h, le pilote de planeur passe sa journée au terrain, à attendre le bon moment, certains jours il ne volera même pas, la philosophie est totalement différente.
La santé :
L'adage veut que, dans la vie, ce soit l'essentiel. En fait, la licence de pilotage n'est valable qu'avec un certificat médical valide (le fameux "medical attachment"). Ce certificat médical s'obtient lors d'une visite médicale auprès d'un médecin agréé par l'OFAC, à condition bien entendu d'être jugé apte au pilotage.
Selon le type de licence et votre âge, les exigences et la durée de validité du "medical attachment" sont variables. Pas besoin d'être sportif pour l'avoir, mais il est bon d'être fixé sur son aptitude médicale avant d'aller trop loin et d'avoir dilapidé tout son bas de laine dans une licence qui pourrait vous être refusée.
Tous les indicateurs sont au vert ? Bravo, alors mon conseil serait le suivant : ne tardez pas à vous inscrire, vous ne savez pas quand ces conditions seront à nouveau réunies, et même si cela se représentera un jour.
Les indicateurs sont au vert tant pour l'avion que le planeur et vous ne savez que choisir ?
Alors voici mon dernier argument : le planeur est une bien meilleure école de pilotage que l'avion à moteur. À bord d'un planeur, les erreurs et imprécisions de pilotage se paient cash en gaspillage d'altitude. Un bon pilote de planeur deviendra généralement rapidement un bon pilote d'avion, avec un bagage précieux en cas d'atterrissage forcé en campagne. Le contraire est plus rare, paraît-il...
dimanche 2 mai 2010
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