À l'exception de quelques formulaires à remplir (comme par exemple le plan de vol), il s'agit exclusivement de questionnaires à choix multiple (QCM) : pour chaque question posée, il y a plusieurs propositions (généralement 4) mais une seule réponse est exacte.
Cocher plus d’une proposition par question compte comme une réponse fausse, même si dans le tas la bonne réponse est cochée. Lorsque plusieurs propositions sont justes, il y a toujours un moyen de répondre avec une seule croix. Par exemple, en imaginant une question comme : « qu’est-ce qui caractérise un sapin ? » vous pourriez avoir les propositions suivantes : « a) c’est un végétal », « b) le tronc est en bois », « c) cet arbre ne pousse qu'en Afrique » et « d) les réponses a) et b) sont correctes ».
Répondre en cochant a) ou b) serait incomplet, donc faux.
La correction a généralement lieu sur place et les résultats sont normalement connus le jour même (l'examinateur corrige les copies pendant l'épreuve suivante, ça l'occupe). L'examen dans une branche est réussi lorsque le candidat obtient au moins 75% des points attribués à celle-ci.
Si ma mémoire ne me trahit pas, un test d’une durée de 20 minutes comporte 20 questions. Il faut alors répondre correctement à au moins 15 d’entre elles pour réussir les 75%.
Une minute par question, c’est beaucoup et c’est peu : il faut s’organiser la moindre pour ne pas pétouiller et tout se passe bien (voir mes conseils ci-dessous).
À de rares exceptions près (indiquées, je crois me souvenir), toutes les questions valent le même nombre de points.
De plus, les questions sont à ma connaissance toutes indépendantes les unes des autres : se tromper à l’une n'entraîne pas de cascade de réponses fausses aux suivantes (pas de questions dites « à tiroirs »).
Dans la majorité des branches vous n’avez droit à rien (pas de formulaire, pas d’antisèche). Inutile de pomper sur le voisin : chaque candidat reçoit une série différente de questions.
Pour la navigation et la préparation du vol, vous avez droit à une calculatrice ainsi qu’à votre AIP avec la carte OACI et le plotter (règle pour mesurer les segments, distances et caps). Pour la météorologie, vous avez droit au Manuel de référence pour la météo aéronautique, très pratique pour décoder avec allégresse les METAR les plus complexes.
À chaque épreuve, vous avez droit à un brouillon, qui sera ramassé avec la copie. Si dans une branche vous êtes limite pour passer, l’expert consultera votre brouillon. Suivant le type de fautes que vous aurez faites, il se peut qu’il vous donne un petit coup de pouce s’il est bien luné et que votre brouillon montre un raisonnement parfaitement juste. Ne pas compter dessus toutefois. En cas de contestation, le brouillon sera également consulté. Dans les autres cas (réussite ou échec flagrant), l’OFAC conservera les copies et les brouillons, mais sans en faire usage.
Souvent, dans les séries d’examen, je suis tombé sur une, voire deux question(s) formulée(s) de façon plutôt vicieuse, de sorte qu’il faille parfois relire une ou deux fois la question et les possibilités de réponse pour comprendre ce qui est demandé exactement. Cela dit, la grande majorité des questions sont faciles et, pour peu que vous ayez révisé sérieusement (voir les moyens de révision), vous devriez pouvoir y répondre aisément.
La branche « Préparation du vol » est à mon avis la plus délicate au niveau du timing. C'est aussi de loin l'épreuve la plus longue avec 75 minutes. Il faut vraiment bien s’organiser et s’entraîner pour ne pas pétouiller, car il y a beaucoup à faire et peu de place pour l'erreur.
Mes conseils :
1) Pas de précipitation : lisez attentivement et calmement la question ainsi que les propositions de réponses avant de répondre.
2) Attention aux questions qui ressemblent à celles rencontrées pendant la préparation : un mot change et c’est autre chose qui est demandé.
3) Si vous butez sur une question (formulation vicieuse, ou bien vous n’êtes pas sûr de la réponse), ne perdez surtout pas de temps et passez à la suivante : vous y reviendrez plus tard.
4) Lorsque vous sautez une question, notez-en le numéro sur un coin de votre brouillon, afin d’y revenir plus facilement ensuite.
5) Quand vous faites un calcul, détaillez-le de façon lisible sur votre brouillon, ça peut servir.
6) Si vous terminez une épreuve avant l'heure, ne sortez pas sans avoir relu votre copie.
7) Si une épreuve implique un endroit ou une localité que vous ne savez situer sur votre carte, signalez-le sans tarder à l'expert qui vous l'indiquera volontiers : ce n'est pas un examen de géographie.
8) Quand vous remplissez le plan de vol ATC, toutes les informations de la donnée doivent servir une fois. Astuce : biffer au crayon chaque information du texte sitôt que vous l'avez retranscrite dans le plan de vol. Ainsi on est sûr de ne rien oublier. Signer le plan de vol avec votre nom.
Les moyens de révision
Les fascicules, à l'exception du droit aérien (pas à jour) et de quelques traductions foireuses (mais ne portant pas à conséquence) dans la connaissance des aéronefs , sont très bien construits comme support pédagogique lors des cours dispensés par les instructeurs des aéroclubs.
Les questions qui figurent à la fin de chaque chapitre permettent de vérifier ce qu'on a retenu des différents paragraphes, mais sont éloignées de ce que vous aurez aux examens.
En Suisse romande, un CD d’entraînement circule pour une somme modique, avec un programme proposant un vaste choix de questions dans chaque branche. La correction est immédiate, la case cochée s'affiche en rouge (faux) ou en vert (juste). Le programme permet de prendre toutes les questions de façon systématique ou aléatoire, par branche, ou encore en simulant l’examen (dans ce cas la série est chronométrée et la correction avec pourcentage tombe à la fin). Les questions ne sont pour la plupart pas exactement celles des vrais examens, mais elles y ressemblent beaucoup, nettement plus que celles que l’on trouve à la fin de chaque chapitre dans les fascicules. Certaines questions figurent même mot pour mot dans des séries d'examen. C’est un très bon outil pour s’exercer aux QCM, avec l'avantage de fonctionner hors ligne sur un peu n'importe quelle configuration.
Le site payant Chez Gligli propose un peu la même chose, avec une foultitude de questions tirées des tests français. Ce ne sont certes pas les questionnaires suisses, mais comme tout cela est JAR, ça y ressemble vraiment beaucoup, c’est un excellent outil de préparation.
lundi 10 mai 2010
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