Pour obtenir une licence PPL(A), il faut entre autres passer des examens théoriques portant sur 8 branches exposées ci-après.
L'examen dans une branche est réussi lorsque le candidat obtient au moins 75% des points attribués à celle-ci.
On peut répéter les branches où l'on a échoué, mais au minimum 3 semaines plus tard et au cours d'une seule session (pas possible de fractionner).
Le candidat qui échoue dans plus de la moitié des branches doit tout recommencer.
Le candidat qui échoue pour la troisième fois à une ou plusieurs branche(s) doit répéter l'ensemble de l'examen théorique, y compris les branches réussies.
Toutes les branches doivent être passées dans l'espace de 18 mois à compter du premier essai, faute de quoi il faudra tout recommencer.
Une fois le théorique réussi, on a 24 mois depuis la date du dernier examen pour passer la pratique. Si le candidat ne respecte pas ce délai, vous l'aurez deviné, c'est retour à la case départ.
Les branches de l'examen théorique sont les suivantes :
10. Droit aérien. Durée 20 minutes.
C'est probablement la bête noire de tout le monde, y compris le malheureux instructeur qui doit vous l'enseigner. En Suisse Romande, les manuels sont souvent des traductions tardives de la version allemande qui elle-même a peine à suivre le bouillonnement bureaucratique des JAA. À l'époque où j'ai fait ma licence, beaucoup de chapitres du fascicule étaient obsolètes, remplacés par des prescriptions JAR, elles-mêmes parfois annulées en cours d'études par des nouveaux amendements car inadaptées à la réalité du terrain.
Les examens portent heureusement principalement sur des textes bien ancrés, les questions et réponses sont bien rodées : il y a peu de chances que les dernières finesses des JAR fassent l'objet d'une question, l'exactitude de la réponse pouvant varier du jour au lendemain, l'OFAC ne veut certainement pas prendre ce genre de risques.
N'empêche, à moins d'être juriste dans ce domaine, c'est une branche franchement rébarbative. Pour l'examen, vous avez droit au recueil des textes du droit suisse. Ça vous fait une belle jambe, vous n'allez pas commencer à feuilleter un pavé alors que vous n'avez que 20 minutes.
20. Connaissance générale des aéronefs. Durée 20 minutes.
Comme son nom l'indique, il s'agit de connaître les différents types d'avions, leur fonctionnement et les systèmes que l'on trouve généralement à bord des avions de tourisme de la classe SEP : le moteur à 4 temps, l'hélice à pas fixe ou variable, le circuit d'essence, le circuit électrique, le circuit d'allumage, le circuit de vide, les prises d'air statique et dynamique, les principaux instruments de bord, etc.
Vous n'avez droit pour cette épreuve à rien d'autre que de quoi écrire et un brouillon.
30. Préparation du vol et performances. Durée 75 minutes.
C'est la branche qui demandera le plus de travail le jour de l'examen. Vous aurez à planifier un vol en suivant les instructions de la donnée : le type d'avion, le point de départ, la destination, les passages obligés de l'itinéraire, l'alternate, la vitesse de croisière, le vent, etc.
À l'aide d'un plotter, de la carte OACI et des cartes VAC, vous remplirez un « plan de vol compagnie » en calculant pour chaque segment le cap à suivre, la distance jusqu'au prochain waypoint avec le temps écoulé et la vitesse au sol. Vous indiquerez les fréquences des balises VOR utilisées et les consignes d'altitude à respecter quand il y en a. Puis vous remplirez le devis de carburant avec les réserves indiquées.
Ensuite, il y a une série de questions relatives à ce vol préparé. De mémoire, le genre de question était : « en passant près de tel endroit, il y a une zone appelée LS-R9, quels sont ses horaires d'activité ? » ou « quels services de douane sont disponibles à l'aérodrome de destination ? »
En d'autres termes, on peut parfaitement y répondre même si l'on s'est planté dans la préparation du vol, c'est indépendant.
Ensuite, il y a une série de questions pour lesquelles il faudra calculer les performances de différents avions dans diverses situations, en s'aidant d'une opulente annexe de tableaux et d'abaques (fournie).
Enfin, il y a le traditionnel plan de vol ATC à remplir. On vous donne toutes les indications nécessaires, cette partie est donc totalement indépendante du vol précédemment préparé.
Tout cela est parfaitement faisable dans le temps imparti, mais cela demande de l'entraînement et il ne faut pas pétouiller.
40. Performances humaines. Durée 20 minutes.
Cette branche concerne les aspects médicaux du vol, ainsi que la gestion du stress. Vous n'avez droit pour cette épreuve à rien d'autre que de quoi écrire et un brouillon.
50. Météorologie. Durée 30 minutes.
Les nuages, les fronts, les vents... savoir interpréter les cartes météo - pas celles de la télé avec le gros soleil jaune ou la pluie grise, mais les cartes aéronautiques. Et bien sûr il va falloir décoder des METAR.
Vous avez droit pour cette épreuve au Manuel de référence pour la météo aéronautique de Météosuisse, très pratique. C'est 30 minutes car il y a 30 questions.
60. Navigation. Durée 45 minutes.
C'est la deuxième plus longue épreuve après la préparation de vol. Vous aurez un QCM, mais il y aura des calculs à effectuer, notamment de dérive dans le vent. La calculatrice et des notions élémentaires de trigonométrie seront de grand renfort. Bien détailler vos calculs sur le brouillon, au cas où vous vous plantez dans l'application numérique. Au cours vous apprendrez également des méthodes de résolution graphique. Perso je vais plus vite avec la trigo, mais c'est comme on la sent.
70. Procédures opérationnelles. Durée 20 minutes.
Qui est prioritaire dans quelle situation, qui décide de la piste à utiliser en l'absence d'indication, que signifient les signaux, les différentes vitesses indiquées par le constructeur... brèfle, les procédures, quoi.
Vous n'avez droit pour cette épreuve à rien d'autre que de quoi écrire et un brouillon.
80. Principe du vol. Durée 20 minutes.
Maman pourquoi les p'tits bateaux... Vous suivrez plus facilement ce cours si vous avez des notions de physique, mais il n'y aura aucun calcul complexe à effectuer : seulement des principes de base et des phénomènes à comprendre, comme le lacet induit, le décrochage d'une aile, les turbulences de sillage ou encore la traînée induite...
Vous n'avez droit pour cette épreuve à rien d'autre que de quoi écrire et un brouillon.
J'ai également fait un billet avec davantage de détails sur le déroulement des épreuves ainsi que les quelques conseils que je peux donner.
La radiotéléphonie (RTF) fait l'objet d'un cours donné séparément, et d'un examen à part.
dimanche 9 mai 2010
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)
"Toutes les branches doivent être passées dans l'espace de 18 mois à compter du premier essai, faute de quoi il faudra tout recommencer."
RépondreSupprimerJuste une petite question:
Les 18 mois commencent dès le début des cours ou lors du passage du 1er examen ?
Merci d'avance de ta réponse
A+
Salut Bryan,
RépondreSupprimerC'est par rapport au moment où tu te présentes au premier examen.
Pour compléter mon propos, il faut voir les cours de préparation comme une école privée : tu mets le temps que tu veux pour suivre les cours et te préparer, bien que normalement le cursus prévu suffise généralement. L'école te fera certainement passer un examen à blanc pour savoir si tu peux te présenter ou non au vrai examen : leur crédit est en jeu.
Tu n'as pas la possibilité de te présenter en autodidacte à l'examen, tu dois être présenté par une école agréée. Cela peut cependant être une école par correspondance, ça existe.
Cordialement
Antoine